L’Angola a signé le Traité de la Haute Mer, un instrument international visant à conserver et à utiliser durablement la biodiversité marine dans des zones au-delà des juridictions des pays.
Le document a été signé par la Ministre des Pêches et des Ressources Marines, Carmen do Sacramento, mercredi 22 janvier, au Siège des Nations Unies à New York. Carmen do Sacramento, docteure en biologie marine, a déclaré à l’ONU News que, une fois ratifié par les pays, le traité sera une source de connaissances et de développement.
« Les océans constituent aujourd’hui le paradigme le plus intéressant dans la révolution économique. C’est-à-dire que l’économie continentale a été revue avec des modèles connus. Mais l’économie à générer du point de vue des océans et de leur immensité n’est qu’au début de son parcours. »
Pour Carmen do Sacramento, il est important de suivre cette évolution pour que le pays soit prêt dès l’entrée en vigueur de l’accord.
« La côte angolaise s’étend sur 1 850 kilomètres, presque en ligne droite, et peut offrir de nombreuses opportunités dans le cadre de l’économie bleue », a-t-elle souligné.
Dans une première phase, a déclaré la ministre, le Ministère va se concentrer sur l’évolution de la zone côtière et sa planification et sa gestion, en veillant à ce que toutes les activités soient cartographiées, en évitant les chevauchements de gouvernance et en s’étendant à toute la zone marine.
« Avec le Traité de la Haute Mer, cela ira au-delà des 200 milles, et donc, quand ce sera possible, nous espérons être prêts », a-t-elle ajouté. Selon les règles internationales, chaque pays côtier contrôle les fonds marins et les eaux jusqu’à 200 milles nautiques, soit 370 kilomètres, à partir de la côte. Au-delà de cette limite se trouve la haute mer, qui représente environ deux tiers de l’océan mondial, ou plus de 70 % de la surface de la Terre.
LE TRAITÉ ET SES AVANTAGES
Le Traité de la Haute Mer est considéré par l’ONU comme une conquête historique vitale pour faire face aux menaces et garantir la durabilité des zones non couvertes par la juridiction nationale.
Carmen do Sacramento a souligné le rôle de la maricole dans l’économie angolaise, déclarant que les océans représentent une « porte d’entrée vers le développement et la sécurité alimentaire ».
La Ministre des Pêches et des Ressources Marines préconise des changements dans le secteur pour réduire les pratiques destructrices et axer la production de pêche sur l’optimisation de la chaîne de valeur. Au-delà de la sécurité alimentaire nationale, l’objectif est de faire en sorte que le secteur contribue aux exportations qui augmentent le produit intérieur brut (PIB).